Cellule

Émotions, puissance et tension spectaculaire : la danse de Nach captive. Issue du krump, intensément expressive, elle fait de son corps androgyne un emblème aux images changeantes et multiples.

Né à Los Angeles à la fin des années 90, entre tensions sociales et émeutes raciales, le Krump est une danse très codifiée, conçue pour les espaces publics. Nach l’a découverte en 2005 sur le parvis de l’Opéra de Lyon et en a fait un langage à part. Comme enfermée en Cellule par les images projetées sur scène, elle s’évade en traçant un autoportrait, explore le territoire de ses clairs-obscurs intérieurs et joue avec l’ambiguïté de son corps, où deux êtres différents semblent converser. Car, comme tous les krumpers, Nach est à la fois elle-même et son avatar. Un kaléidoscope d’images
structure cette pièce énergique, qui voyage à travers les multiples visages de l’interprète jusqu’à ce que se dévoile, entre ombres et lumières, derrière une force explosive, une présence plus secrète, fragile et vibrante.